Legault : Les astres s’alignent-ils pour une rivalité entre Ottawa et Montréal?

OTTAWA – Le ROUGE et NOIR d’Ottawa sera du côté du stade Percival Molson de Montréal ce jeudi, pour y affronter les Alouettes dans une bagarre d’équipes invaincues en ce jeune début de saison. Normalement, un affrontement entre deux formations invaincues, qui se trouvent à seulement 205 kilomètres de distance l’une de l’autre, devrait suffire à enflammer les partisans des deux formations. Pourtant, c’est loin d’être le cas. Pourquoi?

Il y a eu quelques moments qui auraient pu mener à une féroce rivalité, entre autres, la fois où, en 2018, le flamboyant Duron Carter avait décidé de célébrer un de ses touchés en se dirigeant vers le banc du ROUGE et NOIR et en entrant « accidentellement » en contact avec l’entraîneur-chef de l’époque, Rick Campbell, qui, disons-le, en avait légèrement exagéré sa réaction après avoir été bousculé. Ce geste avait valu une suspension d’un match à Carter, mais n’avait pas allumé la flamme entre les deux équipes et leurs partisans.

La principale raison qui fait qu’une rivalité n’est pas encore née entre ces deux équipes est qu’elles ne se sont jamais affrontées en éliminatoires. Non seulement jamais affrontées, mais n’ont jamais participé aux éliminatoires en même temps, ce qui est pratiquement un exploit dans une division de quatre équipes où, généralement, trois formations participent aux éliminatoires.

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Un beau test pour le ROUGE et NOIR

À moins d’une catastrophe majeure, les Alouettes devraient être des éliminatoires, alors que le ROUGE et NOIR semble avoir les éléments pour être compétitif cette saison.

Ça sera un beau défi pour le quart-arrière Dru Brown et l’attaque ottavienne, ce jeudi, alors qu’ils seront confrontés à la meilleure défense du circuit Ambrosie, depuis le milieu de la saison 2023. Les partisans avaient hâte de voir les nouveaux venus lors du premier match de la saison face au Blue Bombers de Winnipeg, jeudi dernier, et ils n’ont certainement pas été déçus. Dru Brown a été efficace tout en prenant bien soin du ballon, et le porteur recrue Ryquell Armstead, avec ses 95 verges au sol, semble avoir répondu au point d’interrogation qu’était le champ arrière. Et que dire du secondeur étoile Adarius Pickett, acquis a fort prix sur le marché des joueurs autonomes, qui a réussi une interception et qui a été une source d’enthousiasme contagieux pour le reste de la défense, qui a donné des miettes à l’attaque de Winnipeg.

J’ai bien aimé le travail de la ligne à l’attaque contre Winnipeg. Mis à part deux sacs tôt dans la rencontre, Dru Brown n’a pas été embêté. Il faut dire que son travail aide assurément la ligne offensive. Brown est un passeur qui est capable de bien gérer le ballon. S’il voit qu’un jeu ne s’en va nulle part, il n’hésite pas à se débarrasser du ballon dans les estrades. Il est aussi capable de rouler en périphérie pour gagner du temps. Contre Montréal, qui excelle pour mettre de la pression sur les quarts adverses, les gros bonhommes d’Ottawa en auront pour leur argent!

Dru Brown a très bien paru dans la victoire du ROUGE et NOIR contre les Blue Bombers, jeudi dernier (James Paddle-Grant/CFL.ca)

Si le ROUGE et NOIR désire bâtir un début de rivalité avec les Alouettes, quoi de mieux que de gâcher le match d’ouverture locale des Moineaux, qui sera disputé devant plus de 20 000 partisans gonflés à bloc, après le dévoilement de la bannière de champions de la Coupe Grey 2023, en avant-match?

Un record pour Henry Burris

Le ROUGE et NOIR fête ses 10 ans d’existence cette année et, tout au long de la saison, je vais vous relater ce qui sont, à mes yeux, les meilleurs moments de cette franchise.

Puisque nous avons mis la table au match ROUGE et NOIR c. Alouettes, il est de circonstance de rappeler la performance extraordinaire du quart-arrière Henry Burris lors d’une victoire de 39-17 du ROUGE et NOIR face aux Alouettes, le 1er octobre 2015. Burris avait complété rien de moins que 45 passes dans le match, battant ainsi le record de 44, détenu par Anthony Calvillo (ce n’est pas mauvais pour une rivalité ça!). Burris avait complété la rencontre avec un total de 504 verges, ainsi que deux passes de touché et deux touchés au sol. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que Burris a complété sa 45e passe avec 13:33 à faire au quatrième quart, et qu’il a quitté le match par la suite puisque la victoire d’Ottawa était quasi assurée.

Propos recueillis par Félix Galli