Menu
18 juin 2024

Que se passe-t-il avec les Blue Bombers?

James Paddle-Grant/LCF.ca

WINNIPEG – La raison pourquoi le cliché « le football est une question de centimètres » est si souvent employé est bien simple : presque chaque rencontre, le résultat final est une affaire de centimètres.

Outre la pluie, on peut retenir plusieurs éléments de la victoire de 23-19 du ROUGE et NOIR d’Ottawa aux dépens des Blue Bombers de Winnipeg. Le sac de Lorenzon Mauldin IV sur Zach Collaros qui est venu mettre fin aux espoirs de remontées des Bombers en est un.

Mais qu’en est-il du jeu juste avant, où, pour un instant, on a cru que Zach Collaros allait rejoindre Dalton Schoen pour le touché victorieux ? C’était avant que Damon Webb ne s’interpose in extrémis et rabatte le ballon.

Le début de saison des Bombers aurait été analysé de manière bien différente si Damon Webb avait manqué sa cible de quelques centimètres. Certes, la protection de passe, les blessures et le jeu de Collaros auraient soulevé des questions, mais les lumières projetées sur l’entraineur-chef Mike O’shea aurait probablement été un peu moins aveuglantes.

LIENS CONNEXES
» Bourdonnais : Des surprises et un revirement couteux lors de la semaine 2
» Le ROUGE et NOIR défait les Blue Bombers dans un match interrompu par la pluie
» Plus de nouvelles des Blue Bombers de Winnipeg

On ne reconnait pas les Blue Bombers des dernières années sur le terrain. C’est comme si toute l’équipe avait été kidnappée.

Nous aborderons le sujet des sacs et des interceptions dans un instant, mais, auparavant, trois petits moments se sont démarqués dans la défaite de jeudi dernier. Au premier quart, Ryquell Armstead a réussi une course de 31 verges après avoir brisé un plaqué de Brandon Alexander. Voir un demi offensif recrue repousser un contact d’un joueur étoile de la division Ouest en 2023 était quasi choquant.

Plus tard, Rod Smith, de TSN, était aussi confus que le reste d’entre nous lorsque, sur un deuxième et 10, un Drew Wolitarsky grand ouvert a laissé tomber la passe la plus facile qu’il ait jamais reçue. Wolitarsky s’est tourné vers l’avant pour gagner du terrain avant même d’avoir attrapé le ballon, une erreur mentale à laquelle on ne s’attend pas de la part d’un joueur de cette équipe.

Au troisième quart, Dominique Rhymes a trainé plusieurs joueurs défensifs pour gagner quelques verges supplémentaires. Habituellement, c’est Winnipeg qui remporte la plupart des affrontements physiques. Mais pas jeudi dernier.

Ensuite, il y a le curieux cas de Zach Collaros et du lent départ de l’attaque de Winnipeg. Contre Montréal lors de la semaine 1, Collaros avait complété une seule passe au premier quart et, la semaine dernière, Ottawa a limité Winnipeg à 18 verges et à un premier essai dans les 15 premières minutes de jeu. En deux matchs, Collaros n’a complété que 55 % de ses passes, pour 494 verges et trois interceptions. Il n’a pas encore lancé de passe de touché. L’une de ses interceptions peut être attribuée à la malchance, puisque sa passe a été déviée par Michael Wakefield directement vers Adarius Pickett.

Mais les deux autres revirements étaient de mauvaises décisions de la part du double joueur par excellence de la LCF. Collaros a qualifié son interception de la semaine 1 réussie par Marc-Antoine Dequoy d’inexcusable, un adjectif approprié lorsque vous regardez Collaros effectuer cette passe qu’il n’aurait probablement pas dû tenter, avec la pression qu’exerçait la défense montréalaise.

Avancez d’une semaine et Winnipeg était dans une bonne position juste avant la deuxième interception de Collaros. Les Bombers menaient Ottawa 17-16 et progressaient sur le terrain, jusqu’à ce qu’Alonzo Addae lise parfaitement le jeu, ravissant l’offrande de Collaros et mettant fin à la poussée des Bombers.

Collaros nous a tellement habitués à un standard d’excellence qu’il est étrange de le voir raté des passes simples ou effectuer de mauvaises lectures. Oui, il n’a pas joué durant le calendrier préparatoire, mais cette excuse n’est plus valide.

 

Les malheurs offensifs ne peuvent pas tous être attribués au quart-arrière. Les blessures ont mis de côté le demi offensif vedette Brady Oliveira et le toujours fiable Kenny Lawler. L’intérieur de la ligne offensive n’a pas rendu service à son quart-arrière, Collaros étant soumis à une forte pression, surtout en deuxième demie contre Ottawa.

Vous savez que les choses ne vont pas bien à Winnipeg lorsque Sergio Castillo rate des placements de 38 et de 40 verges contre les Alouettes, après avoir été 31-en-31 sur cette distance en 2023. Même le retour du flamboyant quart-arrière Chris Streveler n’a pas pu électriser cette équipe.

Dans un mois, les conversations autour des Bombers pourraient être bien différentes. Nous sommes bien loin de la fin de semaine de la fête du Travail, présentée par OK Pneus, donc toute discussion sur le malheur et la morosité pourrait paraître insensée d’ici la fin juillet. Mais quelque chose ne va pas avec ce groupe.

Les Bombers ont commencé l’année à domicile contre l’équipe qui les avait battus à la Coupe Grey, et nous nous attendions tous à une grande performance, motivée par la vengeance. Au lieu de cela, leur premier touché est survenu avec un peu plus d’une minute à jouer, quand la marque était de 27-5 pour les Alouettes. Nic Demski a commis un échappé dans le match et la défense a été trompée sur un jeu truqué du type « patate chaude » de 76 verges entre Cody Fajardo et Tyson Philpot.

La saison a commencé d’une manière peu inspirante, puis il y a eu la défaite bizarre et pluvieuse à Ottawa. Aujourd’hui, les blessures commencent à se multiplier. Peut-être que tout cela n’est que résultat de quatre participations consécutives au match de la Coupe Grey, qui met le corps à rude épreuve.

Après deux matchs, nous ne sommes pas en train de dire que 2024 est perdu pour les triples champions de la division Ouest. Mais si vous deviez écrire une histoire sur la chute d’un club, voici à quoi ressemblerait le début de cette histoire.

D’après une chronique de Matthew Cauz publiée sur CFL.ca.