Le monde est petit pour les premiers choix du repêchage 2024

TORONTO – Le monde est réellement petit au football.

Mardi soir, les trois premiers choix du repêchage 2024 de la Ligue canadienne de football (LCF) ont rencontré les membres des médias via visioconférence. Après que les Elks d’Edmonton aient choisi le secondeur Joel Dublanko au tout premier rang, le ROUGE et NOIR d’Ottawa a opté pour le receveur Nick Mardner au deuxième rang, puis les Roughriders de la Saskatchewan ont sélectionné le joueur de ligne offensive Kyle Hergel au troisième rang. Et il n’a fallu que peu de temps pour réaliser qu’il y avait des liens, d’une manière ou d’une autre, entre les trois jeunes hommes.

Les chemins d’Hergel et de Mardner, deux joueurs ayant grandi, respectivement, à Toronto et à Oakville, en Ontario, se sont croisés lorsqu’ils ont amorcé la pratique du football. Ils ont tous les deux été entraînés par Adam Rita qui, après deux décennies dans la LCF, a fait le saut au sein du personnel d’entraîneurs de l’école secondaire Clarkson à Mississauga, en Ontario. Le séjour de Mardner dans la NCAA l’a fait passer de l’Université d’Hawaï à l’Université de Cincinnati et, éventuellement, à l’Université Auburn. C’est avec les Bearcats qu’il a partagé le même vestiaire que Dublanko.

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Mardi, alors que Dublanko, Mardner et Hergel ont été les trois premiers choix du repêchage, la visioconférence a permis aux trois hommes d’être réunis pour la première fois depuis des lunes. Avant l’arrivée des membres des médias, les trois hommes ont discuté entre eux.

« Je ne savais même pas que tu provenais du Canada », a dit Mardner à Dublanko.

« Mon père, oui. Un as de plus dans mon jeu », a répondu Dublanko en riant à son ancien coéquipier.

C’est Dublanko qui s’est mis à parler en premier. Avec un peu d’expérience dans la NFL, il a tenu à souhaiter la meilleure des chances à Mardner, qui participera prochainement à un mini-camp des recrues avec les Giants de New York. Puis il a dit à Hergel, qui a signé un contrat comme joueur autonome non repêché avec les Saints de la Nouvelle-Orléans il y a quelques jours à peine, d’être prêt à évoluer dans un milieu très intense en Nouvelle-Orléans. En 2022, Dublanko avait paraphé une entente comme joueur autonome non repêché avec les Saints.

Alors que Hergel et Mardner exploreront leurs avenues dans la NFL avant de penser à leur carrière dans la LCF, Dublanko était à Edmonton mardi soir, amorçant sans tarder sa carrière dans le circuit canadien. Son année avec les Stars de Philadelphie dans l’USFL a pris fin de manière abrupte quand l’équipe n’a pas été incluse dans la fusion entre l’USFL et la XFL.

(Autre fait démontrant que le monde est petit au football : l’entraîneur de Dublanko, à Philadelphie, était l’ancien entraîneur-chef des Argonauts de Toronto, Bart Andrus.)

Portant une casquette des Elks au stade du Commonwealth et entouré de quelques membres de sa famille, Dublanko se sent déjà chez lui dans la capitale albertaine.

« C’est un moment excitant pour ma famille et moi. Je suis béni et ravi d’être ici », a mentionné Dublanko aux membres des médias. L’objectif du secondeur de six pieds, deux pouces et 231 livres est de se donner à fond dès l’ouverture du camp des recrues d’Edmonton dans une semaine.

« Mon but, c’est d’être partant. Je dois me présenter au camp et gagner mon emploi. J’ai de hautes attentes envers moi-même, et je pense que je suis capable d’y arriver. Je dois y aller une étape à la fois. J’ai fait partie d’un programme qui a souvent goûté à la victoire à Cincinnati. Nick (Mardner) le sait lui aussi. »

« Je veux gagner, et je sais que nous n’avons pas amassé les victoires au cours des dernières années, mais je pense que nous avons une bonne occasion de renverser la vapeur, et je suis prêt à tout faire pour y parvenir. Ce sont mes objectifs et mes attentes. Tous les succès individuels viendront après les succès de l’équipe. Ce genre de choses vient tout seul avec les victoires, et c’est ce que je veux faire ici : gagner. »


 
La sélection d’Hergel au troisième rang au total en a surpris plus d’un, comme il avait paraphé un contrat avec les Saints. S’il devait se joindre aux Roughriders, le produit de l’Université Boston College sait le genre d’environnement dans lequel il mettrait les pieds.

« Je suis assez familier », a dit Hergel à propos de l’importance qu’ont les Riders aux yeux des habitants de la Saskatchewan et de certains partisans aux quatre coins du pays.

« Mon premier arrête dans la NCAA a été à l’Université North Dakota. Notre entraîneur en préparation physique était Will Ratelle, un ancien joueur de la Saskatchewan. Il m’a toujours dit que le Mosaic Stadium est un endroit qui peut devenir très bruyant, et que les Riders comptaient sur les meilleurs partisans de la Ligue. Je connais l’environnement du Midwest plutôt bien, puisque j’ai fréquenté l’Université North Dakota pendant deux ans. Je suis très excité, et c’est une belle occasion. »

Si Hergel et Mardner devaient poursuivre leur parcours chez les professionnels au Canada, l’influence de Rita sur eux à l’école secondaire les aidera assurément à se réhabituer au jeu canadien.

Mardner a dit qu’il voyait le fait de se réhabituer aux mouvements des receveurs vers l’avant comme un défi dans la LCF, mais il voit aussi certains bénéfices en tant que receveur.

« Honnêtement, je pense que c’est presque injuste, quand on y pense, de profiter d’un meilleur départ que les demis défensifs », a-t-il dit. « Ce sera un ajustement, mais je ne crois pas que ce sera très difficile. »

Mardner et Hergel ont les yeux rivés vers la NFL pour l’instant, mais ils se sont tous les deux dits très heureux d’avoir été choisis si tôt lors du repêchage de mardi.

« Je n’avais pas réellement d’attente en amont de l’événement », a dit Hergel à propos de ses processus autant dans la NFL que dans la LCF. « J’ai hâte de me rendre en Nouvelle-Orléans. N’importe quelle opportunité est une opportunité. Je suis tout simplement reconnaissant. »

« Je suis reconnaissant, et béni d’avoir cette opportunité », a ajouté Mardner. « Je suis toujours béni d’avoir une opportunité quand il s’agit de football; je suis humble, et honoré. »

MAUGA-CLEMENTS EST RAVI DE SE RENDRE À EDMONTON

On entendait la joie dans la voix d’Eteva Mauga-Clements. Les Elks ont amorcé leur journée de mardi en sélectionnant l’ancien secondeur de l’Université du Nebraska au tout premier rang au total du repêchage mondial de la LCF.

Mauga-Clements s’est hissé dans une classe à part lors du camp d’évaluation de la LCF, présenté par New Era à Winnipeg en mars. L’athlète de six pieds et de 218 livres a obtenu un chrono de 4,73 secondes au sprint sur 40 verges, de 4,14 secondes au test des changements de direction et de 6,90 secondes à l’épreuve 3-cônes, en plus d’effectuer un bond de 35 pouces au saut en hauteur.

« Nous nous étions parlé, mais tu ne sais jamais tant que ce n’est pas fait », a-t-il dit quelques heures après avoir reçu le coup de fil des Elks.

« Je suis béni. Je suis reconnaissant de tout ce qui m’arrive chaque jour, mais c’était génial de voir ce moment arriver et devenir réel. »

Eteva Mauga-Clements est ravi d’avoir été le tout premier choix du repêchage mondial 2024 de la LCF, et il rejoindra Joel Dublanko à Edmonton (Andrew Mahon/LCF.ca)

L’année 2024 prend un virage inattendu pour Mauga-Clements. Il n’a pas joué au football depuis un an, après avoir terminé son séjour avec l’Université du Nebraska, et il avait des doutes quant à sa prochaine étape dans le monde du football. Il a appris l’existence du programme pour les joueurs internationaux de la LCF en janvier, et il a redoublé d’ardeur à l’entraînement afin de participer au camp d’évaluation en mars. Inquiet d’avoir l’air rouillé devant les dépisteurs du circuit, il a plutôt gagné l’intérêt de chacun d’entre eux. Il prendra bientôt un vol vers Edmonton, afin de participer au camp des recrues des Elks le 8 mai prochain.

« C’est génial, c’est le moins qu’on puisse dire. Je suis reconnaissant, avant tout », a-t-il dit. « Je joue au football depuis que je suis un enfant, pour le plaisir ou pour fréquenter l’école, et maintenant ce sera mon emploi. Je peux enfin dire que je serai un joueur de football professionnel. »

« La plupart des joueurs ne sont pas repêchés dans la NFL, mais ça ne veut pas dire d’abandonner ses rêves. Ne commencez pas à faire la moue. Mettez le travail. Je n’ai pas reçu d’appel (de la NFL). Puis, un an plus tard, je suis maintenant dans la LCF. C’est assurément une bénédiction. »

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca.